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Prendre Corps

Chers amis lecteurs,


Ce début d'année s'est avéré empli de vide et de vulnérabilité. Comme souvent cette période de l'année pour moi. Vide de peur et peur du vide. Ces derniers temps, l'envie d'écrire s'est faite plus rare, alors même que, parfois, c'est précisément dans ces moments-là qu'il faudrait laisser parler l'âme, lui faire de la place, pour ne pas qu'elle se confine, qu'elle se comprime et que sa vibration ne faiblisse. Mais, dans mon histoire, on ne parle pas de ce qui ne va pas, on ne se plaint pas : on prend sur Soi. Quel terrible mantra ! Quand on y pense, si l'on part du principe que c'est justement le Soi qu'il nous faut libérer pour atteindre la forme et l'expression la plus authentique de nous-mêmes afin de pouvoir entrer sainement dans l'altérité et le rapport au monde... Alors faire endosser à ce même Soi ce qui nous pèse le plus, ce qui nous alourdit l'âme, nous enserre le coeur et nous refroidit l'intérieur... cela n'a aucun sens ! Alors, aujourd'hui, j'ai décidé que, de temps en temps, je m'autoriserais à parler de la douleur ici, à écrire sur elle. Pour lui donner corps, et le droit à l'existence. Et le mantra qui s'impose à moi pour ce nouveau cycle est PRENDRE CORPS. Parce qu'on parle beaucoup de mission et de raison d'être, en tant que ce que nous avons à faire dans ce monde pour le temps de notre vie terrestre, mais il s'agit aussi de s'occuper, en même temps que notre contribution humaine, de la réparation de notre propre histoire. Et c'est un chemin en Soi.


Prendre Corps. Prendre consistance ou prendre forme, c'est à dire commencer à se constituer afin de parvenir au résultat souhaité. Exemple : les débuts ont été sacrément difficiles, mais je crois que l'alchimie est en train de prendre, ce qui signifie que notre projet va [que nous allons] enfin PRENDRE CORPS. Nous sommes sur la bonne voie... Ou : Devenir réalité, venir à l'existence (ex. ses rêves se réalisent) Ou encore : Investir son être [pour moi en l'occurence féminin], dans sa dimension matérielle et psychique Et Françoise Dolto de dire : “Si le corps est pris en compte, y compris pour sa valeur intrinsèquement expressive et sa portée signifiante, c’est en référence au langage et à la parole dans lesquels il prend sens, comme support du désir humain dans et par la relation à l’Autre. Réciproquement, cette primauté de la parole et du verbe ne peut elle-même s’exercer et se concevoir qu’en référence au corps. Pas de parole qui ne soit nécessairement celle d’un être corporé qu’elle anime. La parole est l’âme du corps et le « parlêtre » (selon la désignation lacanienne) est aussi un être de chair, ce qui fait du corps le support d’un sujet.”

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Prendre Corps. Un récit de la douleur, en prose. Prendre corps. Descendre dedans. L’enfiler comme un gant, comme un costume, comme une seconde peau, puis lester pour être sûre de ne pas s’envoler, repartir, retourner là-haut, dans cet espace désincarné, éthéré, où plus rien ne compte que le Rêve. J'ai toujours préféré le rêve à la réalité. Le chemin de mon âme est un chemin d’incarnation. Je le sais, je le sens. Et pourtant, pourtant, c’est dans la dissociation permanente que je vis, que je survis. Comme si ce corps, je ne parvenais pas à le faire mien, à le rencontrer, encore moins à l’aimer. À prendre soin de lui à la hauteur de ses attentes et de ses besoins. Pour transcender, transmuter, comme on dit.

Non. Je n’y arrive pas. Je reste là, au bord de la route, au bord de ma route. J’avance à tout petits pas. Des pas pleins de peur et de vide, ou plutôt de sensation de manque. Des pas pétrifiés. En me demandant sans cesse à quel moment on va s’apercevoir de la supercherie : imposteure ! Comme prétendre “empuissancer” les femmes si l’on n’est pas capable de s’empuissancer soi-même ?! Fake it until you make it, qu’ils disent… Je suis un caméléon éthique, je ne sais pas faire semblant. Ou plutôt si, je ne sais que trop bien, mais c’est mon corps qui prend, il prend et prend depuis si longtemps. Il crie, il hurle ! Et je l’entends, mais j’attends, recroquevillée comme un enfant battu qui ne l’a pas été. Ou serait-ce autre chose ?...

J’attends toujours d’être sauvée. Paralysée. Comme si l’en-vie ne faisait pas partie de mon code génétique. Alors la volonté glisse glisse sur le rocher sans jamais s'accrocher. La mémoire cellulaire de ma mère est si prégnante, si envahissante. Et la mienne encore si encombrée. Mais est-ce seulement la mienne, la sienne ? Ou celles de toutes les autres ? Je suis incapable de les différencier, de défusionner.

Lâcher les ancêtres pour rencontrer la joie… Bon. D’accord. Mais on fait comment ? Je n’ai jamais compris le sens de l’expression “lâcher prise”. Ou plutôt si, mais l’information de descend pas. Elle tourne en rond en rond petit patapon. Comme une nième injonction. Enfermée. Je suis inhabitée. Je me suis désertée. Enfermée comme ma grand-mère dans son histoire, la clef jetée il y a si longtemps dans un recoin non-identifié d’un chapitre évaporé de sa vie : serait-ce en Italie ? Ou peut-être en Erythrée, à l’endroit même de ta naissance… La clef. Prendre corps est la clef. Et la porte aussi. Alors je me demande quel est l’Appel ? Celui de l’Âme, le seul qui compte : La RÉCONCILIATION.


À partir de l’endroit de notre histoire où nous nous trouvons, avec le niveau de conscience dont nous disposons. Il n’y a pas d’arrivée. La guérison et l’élévation de l’Âme ne connaissent pas le Temps des Hommes, ce temps qui n’est qu’une illusion, elle ne s’encombre pas d’obligation de résultat… Mais alors, comment savoir ce qui est juste ? Comment honorer cette âme de son vivant tout en prenant corps et sa place dans le monde, dans ce monde ? Comme l’honorer pour qu’elle ne soit pas venue pour rien ? Comment honorer sa pureté d’intention sans se faire aspirer par l’injonction sociale. S’incarner en équilibre entre Ciel et Terre. Ne faire que ce que l’on dit et ne dire que ce en quoi on croit (un livre a été écrit sur cela)… Aujourd’hui je ne sais pas. Oh, je sais répondre avec des mots, ça oui ! Mais le vivre, ça, je ne sais pas. Peut-être pas dans cette vie-là… Poc a Poc. Un pas devant l'autre, un pas après l'autre, vers la sortie du Samsara.


Voilà. C'est dit. C'est posé là. Pour cette fois. Et parce que j'ai choisi le corps pour entrer dans cette nouvelle année, j'ai consacré le 7ème épisode du Podcast des Auteurs de Sens à Valérie Seguin. Auteure et réalisatrice de films-documentaires sur la mort, l'âme ou encore l'Intelligence intuitive et spirituelle en entreprise. Quel rapport ? me direz-vous. Eh bien c'est par le corps que Valérie s'est mise en chemin vers son âme et sa propre réconciliation, celle de toutes ses parts. Aujourd'hui, forte de ses enseignements et de ses expériences sensibles, entre visible et invisible, elle oeuvre, avec ses films, à l'ouverture des esprits et des coeurs dans nos écosystèmes collectifs pour contribuer à plus d'Amour et d'Unité.


Je vous souhaite à toutes et à tous de très belles fête de fin d'année, en famille ou autrement, et où que vous soyez.


🤍

Diane


Parce qu'il est important et grand temps d'oeuvrer à la RÉCONCILIATION de toutes nos parts, visibles et invisibles... 👀 🎙️

🎧 Le Podcast des Auteurs de Sens reçoit Valérie Seguin


"J’ai rencontré Valérie lors du visionnage de son dernier film sur la spiritualité en entreprise au Forum 104 à Paris, et j’ai tout de suite ressenti l’élan de lui demander de partager avec moi les coulisses de son parcours, un peu de son chemin d’âme et de son travail, et ce qui la motive profondément à réaliser ses oeuvres, des oeuvres qui incontestablement réveillent les consciences individuelles et collectives.

Oui, les films de Valérie font cet effet-là. Ils parlent de sujets qui fascinent autant qu’ils font peur, même si moins peur qu’avant. Proposer un autre regard sur la mort, l’âme ou la spiritualité, ce mot à la fois trop petit et trop gros, dont le monde entier n’a de cesse de parler depuis quelques années à tel point que, à l’effigie de la bienveillance et de nombreux autres, il s’en trouve quelque peu dépouillé de son sens originel… Faire des films sur ces sujets-là est audacieux et engagé. Et pourtant si nécessaire ! Surtout lorsqu’on s’adresse aux entreprises, ces entités souvent encore tant pétries d’hyper-rationalisme et de matérialisme, biberonnées au productivisme et à la performance. Alors Valérie fait des films à partir de ce qu’elle ressent, de ses interrogations et de ses expériences vivantes. Des films qui ouvrent, des portes, des fenêtres, des lucarnes, et surtout des esprits. Des films au militantisme discret au service de la Lumière, de la Sincérité et de la Vérité. Pas la vérité telle qu’on l’imagine, celle qui veut toujours avoir raison, non. La Vérité de tout ce qu’on ne sait pas et de tout ce qui pourrait être. Guerrière pacifique, humble et authentique, Valérie contribue à faire bouger les lignes de nos croyances, à repousser nos frontières mentales, avec à cœur de faire évoluer le monde et notre humanité vers plus d’Amour et de Liberté. Elle nous invite tout en douceur à un changement de paradigme, et à prendre la pleine mesure de notre responsabilité humaine, de notre écologie personnelle et collective, si nous souhaitons voir advenir le changement auquel nous aspirons tant, et nos âmes avec nous..."


Son livre "Trois jours et demi après la mort de mon père" est publié aux éditions Leduc au format Poche.

Vous pouvez retrouver toutes les projections de ses films sur l'Âme, la Mort et l'Intelligence intuitive et spirituelle en entreprise directement sur son site ici : https://valerieseguin.com/ (actuellement en tournée un peu partout en France, et en Belgique)

Et vous pouvez suivre Valérie et toutes ses activités sur linkedin ici, et sur Instagram .



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